Hugues PEYSSON

Président du Jury Pro
L’Engagé

« Enfermé à Buckingham, je le transforme en un magnifique cinéma ».Tout chez Hugues Peysson, co-fondateur1 de L’Atelier d’Images, société de production et distribution de films et documentaires, transpire l’amour de l’image. Après des études supérieures de Commerce à Chambéry, où il participe à la création de la chaine locale TV8 Mont Blanc, il rejoint Arte (en stage puis en poste). Cinq ans au service développement en qualité de chef de projet sur les éditions vidéos.

Très vite, il fait montre d’un goût tenace pour l’image, les films, les grands classiques, les acteurs emblématiques et les réalisateurs de prestige. « Arte m’a donné l’amour du documentaire et des grands classiques, ma culture s’étant beaucoup faite dans ma jeunesse dans les vidéo-clubs avec des films d’action, d’horreur ou de fantastique. En 2005, quand je fonde L’Atelier d’Images avec Pierre Paga rencontré chez Arte et qui est mon frère professionnel car nous avons toujours travaillé ensemble, je ne sais pas encore que j’aurais la chance de côtoyer les grands comme Oliver Stone, Costa Gavras, Jean-Paul Rappeneau ou Terry Gilliam. Je ne sais pas encore que je vais travailler sur la carrière de géants du cinéma comme Jean-Paul Belmondo ou Jodie Foster. Je reste éternellement émerveillé comme Mia Farrow dans la Rose pourpre du Caire ».

Des moments forts, Hugues Peysson en compte à foison mais il y en a un qui retient tout particulièrement son attention : « si je devais retenir un événement, ce serait la venue de l’écrivain Sam Millar au festival Under My Screen. Lui, cet ancien de l’IRA, prisonnier de l’enfer de la prison de Long Kesh et auteur d’une attaque incroyable d’un fourgon de la Brinks, qu’il raconte dans son livre « On the Brinks », a été ému aux larmes par l’accueil si et la solidarité d’esprit des Corses. »

Chez Under My screen, Hugues Peysson, c’est un peu notre michel Drucker à nous, on l’a toujours connu ! Des années qu’il nous suit, nous accompagne, nous dépanne et nous tient la main. Des années qu’il vient partager avec nous cette échappée belle du cinéma anglais en Corse et savoure les rencontres. « J’ai une grande tendresse pour le Festival du film britannique et irlandais d’Ajaccio tant j’aime l’ile de Beauté – qui mérite mille fois son nom – et parce que j’y ai vécu des rencontres formidables et souvent fait découvrir la Corse à des réalisateurs britanniques. »  D’ailleurs, lorsqu’il transforme Buckingham en cinéma, il le fait avec l’aide de « mon ami corse Dominique Nadotti et de l’équipe du festival »… CQFD

Dis, Hugues, en quel personnage anglais, tu souhaiterais être réincarné ? « J’hésite entre William Thacker alias Hugh Grant (on a au moins le prénom en commun) –  le libraire de Coup de Foudre à Notting Hill pour séduire avec humour Julia Roberts et le Colonel Brandon – joué par le formidable et regretté Alan Rickman – dans l’adaptation de Raison et sentiments de Ang Lee pour sa noblesse d’esprit …et pour séduire Emma Thompson. »

Chez UMS, nous sommes convaincus qu’une rencontre réussie est celle dont on ressort changé. Hugues Peysson fait partie de celles qui nous ont révolutionné !

1 Avec Pierre PAGA

L’Atelier d’Images a été fondé il y a 18 ans par Pierre Paga et Hugues Peysson, qui ont fait leurs premières armes à Arte. Initialement prestataire de service, notre société étend son activité dans la production de documentaires (Cannes 1968, portraits de Philippe de Broca, Véra Belmont, Jean-Paul Belmondo, Francis Veber…) et l’édition de films.

En 2018, l’Atelier d’Images a la volonté d’étendre son activité en distribuant des documentaires en salles. Historiquement, ceux-ci avaient pour ambition de proposer des films répondant à des problématiques sociétales : Sugarland (la production abusive du sucre), 2040 , RBG (l’égalité des droits hommes / femmes ) ou encore Billie. L’année 2021 marque un tournant avec Marché Noir, la première fiction de l’Atelier, récompensée au Festival Reims Polar. Bien que fictionnels, les films de l’Atelier traitent aussi de réels enjeux sociétaux. Limbo de Ben Sharrock aborde, de façon burlesque, le traitement des demandeurs d’asile. La Mif de Fred Baillif aborde avec sincérité les vies d’adolescentes au cœur d’un foyer d’accueil. 9 jours à Raqqa, de Xavier de Lauzanne suit le quotidien de Leïla Mustapha, maire de l’ancienne capitale de Daesh, et de sa volonté de reconstruire la ville après une période de terreur. L’Atelier conserve conjointement un attachement pour les films d’auteur indépendant. En 2022, le film Et j’aime à la fureur d’André Bonzel (co-réalisateur de C’est arrivé près de chez vous) séduit la presse (L’Obs, Le Masque et la Plume, Première, Télérama, Libération…) de par le travail d’archives opéré par le réalisateur et son ode déclamée au cinéma.

Parallèlement, l’Atelier continue son travail d’édition sur le cinéma de patrimoine avec le coffret François Truffaut – La passion cinéma, Les Oliviers de la Justice de James Blue, Le Loup-garou de Londres de John Landis ou encore C.R.A.Z.Y de Jean-Marc Vallée. L’Atelier d’Images propose ainsi de nouveaux masters haute définition, en tentant d’apporter systématiquement du contenu additionnel inédit en France (Interview d’Oliver Stone pour JFK, etc.). L’objectif est d’encourager la consommation physique et virtuelle et, par conséquent, contrer la montée en puissance du piratage et du streaming illégal.

L’ambition de l’Atelier est de mettre à profit son expérience acquise à travers ces activités et de continuer un travail auprès des plateformes VàD pour des films indépendants plus fragiles, curieux, mais toujours nécessaires. Il nous paraît essentiel de donner à chacun de ses films, la possibilité d’apparaître sur chaque canal de diffusion possible (salles, VàD, physique…).

Logo Under My Screen